Début de l’atelier Arts martiaux vietnamiens

La justice, on la trouve à l’atelier arts martiaux. Elle nous inspire et elle donne son nom à l’association. Avec Frédéric, on apprend à recevoir un coup et à se défendre. Comme le montre Elsa Dorlin, quand la loi ne nous défend plus, il faut revenir au muscle, travailler nos réflexes. Rendre le coup ne signifie pourtant pas céder à la violence, c’est rétablir la frontière de son corps, faire respecter ses limites, rétablir une relation équitable avec autrui. La Halte, partenaire très précieux de Maât, a la générosité de mettre à notre disposition une salle le samedi après-midi, pour cet atelier qui suscite le grand enthousiasme des jeunes.

Maât vous envoie son énergie, celle de la déesse qui lui donne son nom, celle des volontaires, celle des jeunes. Maât vous envoie ses projets, son espoir, parce que c’est ensemble, dans la solidarité et l’échange, que l’on pourra faire face au contexte difficile et construire un monde plus juste. Mais on doit bien avouer aussi, que comme Marielle Macé, on a bien conscience que

le seul fait de dire notre grand besoin d’air, ou de se l’entendre dire, des fois ça nous suffoque ; on s’époumone à vouloir respirer, à avoir à le demander, et le rendez-vous de la parole, comme de la pensée, avec l’état intoxiqué du monde suffit parfois à consumer les parlants. Ici comme ailleurs, se défendre c’est prendre le risque de s’épuiser encore un peu plus ?

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